Le 20 février, ce sera la Journée mondiale de la justice sociale et l’APHK profite de cette occasion pour attirer votre attention et vous parler de ce défi sociétal.
La justice sociale vise à garantir l’égalité des droits et des opportunités pour tous les citoyen.es, sans distinction. Pour les personnes handicapées, l’équité et la justice demeurent un défi constant car, malgré des avancées significatives, de nombreux obstacles subsistent et gênent leur pleine participation à la société même si le Québec prône des valeurs d’inclusion et de diversité. Il reste du chemin à parcourir pour atteindre une véritable équité.
L’accessibilité au Canada : des progrès, mais encore des lacunes
Depuis l’adoption de la Loi canadienne sur l’accessibilité en 2019, le Canada a fait des progrès notables pour éliminer les obstacles auxquels sont confrontées les personnes handicapées. Un obstacle est défini comme tout élément pouvant empêcher les personnes handicapées de participer pleinement à la société canadienne. Pourtant, l’accessibilité reste un défi majeur dans de nombreux domaines.
Par exemple, alors que certaines grandes villes comme Vancouver ou Toronto investissent dans des transports en commun accessibles, d’autres régions canadiennes peinent encore à offrir des services adaptés, particulièrement dans les zones rurales ou éloignées des grands centres.
Éducation et emploi : des inégalités persistantes
L’accès à une éducation adaptée et inclusive est essentiel pour le développement de l’autonomie et l’épanouissement des personnes handicapées. Bien que de nombreux établissements scolaires aient adopté des politiques d’intégration, la qualité des services offerts varie largement. Des ressources spécialisées, comme les aides pédagogiques et les technologies adaptées, sont souvent insuffisantes, en particulier dans les petites communautés.
Sur le marché du travail, les défis sont encore plus flagrants. Selon le Conseil canadien de la réadaptation et du travail (CCRT), le taux de chômage des personnes handicapées est deux fois plus élevé que celui des Canadiens sans handicap. Cela s’explique par un manque d’aménagements en milieu de travail, des préjugés persistants et des politiques d’embauche qui ne favorisent pas suffisamment la diversité.
Le sport et les loisirs : un aspect de l’inclusion
Au Canada, des initiatives comme les Jeux paralympiques et les compétitions locales offrent une visibilité importante aux athlètes handicapés. Cependant, l’accès à des activités sportives adaptées reste limité pour la majorité des québécois vivant avec un handicap. Les infrastructures sportives accessibles sont rares, et peu de programmes communautaires incluent cette population.
Les clubs sportifs traditionnels sont souvent mal préparés à accueillir ces personnes, en raison d’un manque de formation ou de structures adaptées. Il est crucial de promouvoir une culture de l’inclusion au sein des associations sportives et culturelles pour permettre à tous de bénéficier des bienfaits de l’activité physique et culturelle.
Vers une société plus inclusive
La justice sociale pour les personnes handicapées exige un engagement collectif et des actions concrètes à tous les niveaux de la société. Cela implique :
- L’amélioration de l’accessibilité dans les espaces publics et privés, y compris en milieu rural
- Un soutien renforcé à l’éducation, avec des ressources adaptées pour chaque élève
- Des opportunités d’emploi équitables, grâce à des politiques incitatives pour les employeurs
- Un financement accru des initiatives sportives et culturelles, afin de permettre à tous les citoyen.es de s’épanouir pleinement
En travaillant ensemble, les gouvernements, les entreprises, les institutions éducatives et les citoyens, bâtissons une société où chaque personne, quelle que soit sa situation, se sent valorisée et incluse. En plaçant la justice sociale au cœur de nos préoccupations, nous œuvrons pour une société où chacun peut participer pleinement, sans discrimination ni préjugé.
Conclusion
La justice sociale pour les personnes handicapées ne se limite pas à des mesures ponctuelles ou à des déclarations d’intention. Elle nécessite une transformation profonde des mentalités et des structures de notre société.
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